Le statut professionnel que vous choisirez influencera considérablement votre rémunération dans le domaine technique. Pour un dessinateur projeteur ou un ingénieur, passer de l’intérim au portage salarial peut se traduire par une hausse substantielle de revenus. Jetons un coup d’œil aux options qui vous permettront de tirer le meilleur parti de vos compétences.
Le profil salarial du dessinateur projeteur
En démarrant dans la profession, un dessinateur projeteur gagne entre 24 000 € et 30 000 € bruts par an. Autrement dit, vous pouvez espérer toucher environ 2 000 € à 2 500 € bruts chaque mois à vos débuts.
Quelques années d’expérience à votre actif, et voilà que votre fiche de paie s’étoffe. Les salaires grimpent alors dans la fourchette de 30 000 € à 40 000 € bruts annuels (soit 2 500 € à 3 300 € mensuels). Les seniors du métier, quant à eux, ne s’en laissent pas conter. Avec plus d’une décennie d’expertise, ces professionnels aguerris négocient des rémunérations de 40 000 € jusqu’à 55 000 € bruts par an, parfois davantage selon leur spécialité.
Le BTP reste la poule aux œufs d’or pour ces métiers. Dans ce secteur, les rémunérations plus attractives ne sont pas une légende urbaine. Un professionnel y décroche jusqu’à 45 000 € bruts après avoir passé huit années à peaufiner son savoir-faire, ce qui équivaut à quelque 3 750 € bruts mensuels. À l’heure de maximiser vos revenus, la question du salaire interim vs portage salarial mérite qu’on s’y attarde. Par ailleurs, ne sous-estimez pas l’effet « carte postale parisienne » : travailler en région capitale vous rapporte généralement 5 à 10 % de plus que dans le reste de l’Hexagone.
Les spécificités du statut d’intérimaire
L’univers de l’intérim fonctionne selon des règles arithmétiques bien particulières. Pour vous verser 3 500 € bruts, votre employeur débourse entre 6 000 € et 7 200 € HT auprès de l’agence d’intérim. Cette différence s’explique par l’application d’un coefficient multiplicateur qui oscille généralement entre 1,7 et 2,2.
Sur cette somme, l’agence ne fait pas dans la dentelle en prélevant une commission importante. Celle-ci varie de 18 % à 36 % du montant total facturé, soit un pactole de 1 000 € à 2 800 €. Pas étonnant que votre rémunération finale en prenne un coup.
Ce statut n’est pourtant pas dénué d’atouts. On apprécie notamment sa simplicité administrative et la garantie d’emploi pendant toute la durée de la mission. Cerise sur le gâteau, vous empocherez des indemnités de précarité et de congés payés lorsque votre contrat touchera à sa fin.
Les atouts du portage salarial pour les profils techniques
Ni tout à fait salarié, ni complètement indépendant : le portage salarial fait figure d’alternative hybride dans le paysage professionnel. Vous travaillez comme un freelance, mais gardez votre costume de salarié grâce à une société de portage qui s’occupe de toute la paperasse.
Cette formule vous offre une sécurité à triple détente : accès aux prêts bancaires sans parcours du combattant, maintien de vos droits au chômage et accumulation normale de points pour votre retraite. Vous pouvez donc vous concentrer sur votre cœur de métier sans vous arracher les cheveux devant des colonnes de chiffres et des formulaires administratifs.
La société de portage prend sous son aile l’ensemble des démarches administratives, de la facturation des clients jusqu’à l’élaboration de vos fiches de paie. Cette prise en charge libère un temps précieux que vous consacrerez à votre expertise technique et au développement de votre portefeuille clients.
La comparaison chiffrée des revenus entre les deux statuts
À travail égal, salaire inégal. C’est la règle lorsqu’on confronte ces deux statuts. Une mission facturée entre 6 000 € et 7 200 € HT engendre une différence de rémunération nette qui saute aux yeux. En intérim, votre banquier ne verra passer que 1 800 € nets par mois après déduction des charges et de la part léonine de l’agence.
Le même projet réalisé sous le régime du portage vous rapporte environ 3 200 € nets mensuels. La différence tient principalement aux frais de gestion moins gourmands et à une commission plus raisonnable pratiquée par la société de portage.
Faites le calcul : l’écart représente un gain potentiel de 1 400 € nets chaque mois dans votre escarcelle, soit jusqu’à 16 800 € sur une année pleine. Difficile de rester de marbre face à de tels arguments sonnants et trébuchants.