Dans les cas d’accidents graves ou de déformation des membres, le médecin spécialiste sollicité est le chirurgien orthopédiste. Ayant pour tâche de soigner les traumatismes de l’appareil locomoteur, il doit répondre à l’exigence d’une solide formation académique.
Le chirurgien orthopédiste : réparateur de corps abîmés
L’orthopédie est la branche de la médecine dont la mission est de prévenir et de corriger les affections de l’appareil locomoteur. Nous entendons par là, les os, les articulations, les ligaments ainsi que les muscles rattachés au squelette par les tendons et les nerfs.
Le chirurgien orthopédiste est donc un professionnel de la santé qui, dans l’exercice de ses fonctions, pratique des actes chirurgicaux sur les organes précités afin de prévenir ou de soigner des pathologies.
Limités par le passé au seul traitement des fractures, les chirurgiens orthopédistes ont vu ces dernières décennies leur champ d’activité étendu. Ils sont à l’œuvre lors de la pose de prothèses articulaires, des greffes osseuses et même de la chirurgie endoscopique permettant d’explorer l’intérieur des organes.
C’est une spécialité médicale devenue très large et dont les praticiens choisissent un domaine de prédilection. Elle nécessite l’usage d’un matériel de pointe. Le chirurgien orthopédiste doit donc maîtriser des outils très avancés d’un point de vue technologique. En dehors de l’opération chirurgicale proprement dite, le chirurgien intervient en amont lors des tests pré-opératoires et en aval au cours du suivi post-opératoire.
Le parcours d’études académiques pour devenir chirurgien orthopédiste
Les études de médecine sont réputées pour leur longueur inhabituelle. Se spécialiser en chirurgie orthopédique ne déroge pas à la règle. Le cursus universitaire s’étend en effet sur pas moins de douze années. Alternant phases théoriques et pratiques, ce long parcours se répartit sur quatre étapes plus sélectives les unes que les autres.
La Première Année Commune aux Etudes de Santé (PACES)
C’est la première marche commune à la plupart des professions médicales : la médecine, la pharmacie, l’odontologie, la kinésithérapie et la maïeutique. Elle n’est accessible qu’après l’obtention du Baccalauréat et la réussite à un concours d’accès s’il y a lieu.
Le Diplôme de Formation Générale en Science Médicale (DFGSM)
Cette étape n’est franchie qu’après les deux ans suivant la première année de tronc commun. Ce diplôme est spécifique à la médecine et est équivalent à la licence. Ces deux années d’étude sont faites de cours magistraux, travaux pratiques et stages.
Le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM)
Cette phase n’est franchie qu’après 6 années d’études. Elle est faite d’une alternance entre cours académiques et stages dans les hôpitaux permettant une totale immersion au cœur de l’action médicale. Les futurs médecins passent en effet 6 semestres en chirurgie générale et spécialisée en tant qu’internes. Par ailleurs, c’est aussi une période cruciale leur permettant de toucher leur première rémunération (qui reste quand même symbolique). A l’issue de cette étape, l’étudiant doit réaliser un mémoire.
Le Doctorat et le Diplôme d’Etudes Spécialisées
Après la période d’internat, le futur médecin soutient une thèse de doctorat sur sa spécialité afin d’être reconnu comme chirurgien. Deux années de spécialisation post-internat sont encore requises pour parfaire le cursus du chirurgien orthopédiste. A leur terme, le Diplôme d’Études Spécialisées en chirurgie orthopédique est délivré. Le chirurgien orthopédiste doit aussi régulièrement se faire former au gré de l’évolution du matériel de pointe qu’il emploie.